LA SCIENCE SECRÈTE

Dr. Ferran, Papus, Stanislas de Guaita, Eugène Nus & Julien Lejay
Pour qui étudie l’ésotérisme, la magie, le symbolisme et leurs liens avec l’Histoire, la fin du xixe siècle est une période pour le moins intéressante, tant sur le plan politique, économique ou social, que sur celui des sciences occultes. On le sait, ce moment de l’Histoire européenne pose l’apogée de ce que l’on a coutume d’appeler la « Belle époque », une période d’insouciance, mais aussi de progrès scientifiques et de magie qui durera de 1871 à 1914. C’était le temps de la démesure en toutes choses. Bien évidemment, on le sait, ce qui enrichit l’esprit enrichit l’âme et, parmi les porteurs de culture, on retrouve les philosophes, mais aussi les mages, ésotéristes, occultistes plus ou moins connus, plus ou moins célèbres, plus ou moins craints.
En fait, c’est à cette époque que se développe l’admiration envers les chercheurs de Vérité et la méfiance envers ceux qui la trouvent.
La version de ce recueil, proposée ici, est tel qu’il vit le jour à l’automne 1890 mais augmenté de l’article manquant. Il est bon, 125 ans après, que cette grande volonté d’incitation à l’étude du symbolisme et des « sciences » occultes puisse être renouvelée.
Aujourd’hui, l’ouvrage augmenté de l’article manquant qui nous est proposé n’est autre qu’un encouragement à la quête symboliste dans l’esprit de Stanislas de Guaita pour ce qu’il insiste, au chapitre VI, sur le fait qu’un initié ne saurait être un véritable Maître s’il n’enseigne pas, s’il ne transmet pas… En effet, la transmission est la clef de la connaissance.

La Science Secrète

Nul doute que dans l’initiation antique l’énigme du Sphinx ne fût dévoilée aux yeux du néophyte. Qui ne connaît aujourd’hui cette énigme du Sphinx ? Qui ne sait que c’est l’homme lui-même qui est l’animal qui le matin (c’est-à-dire dans l’enfance de l’humanité) marche sur quatre pieds (le nombre 4 étant celui qui exprimait la réalisation, c’est-à-dire la matière et ses instincts).

C’est également lui qui, à midi, c’est-à-dire dans l’âge viril de son humanité, marche sur deux pieds, le nombre 2 étant celui de l’action représentée par les deux forces primordiales de la nature.

Enfin c’est lui qui le soir, c’est-à-dire au déclin de la vie, marche sur trois pieds, le nombre 3 étant le nombre divin ; celui de la sainte trinité ; celui qui donne la solution de tous les problèmes par l’interposition d’un troisième terme supérieur qui vient réaliser la synthèse organique des deux termes contraires.

L’initiation ne se bornait pas là. Elle comprenait entre autres connaissances secrètes le symbolisme des nombres ; de sorte qu’il n’était donné qu’aux seuls initiés de comprendre le sens de certaines inscriptions telles que la suivante, relevée dans le Rhaméséum de Thèbes :

« Tout est contenu et se conserve dans un,

« Tout se modifie et se transforme par trois,

« La monade a créé la dyade,

« La dyade a engendré la triade,

« C’est la triade qui brille dans la nature entière.

Réf. :
EAN : 9782919601981
Année : 2018
Éditeur : Edimaf
Disponibilité : oui